Question orale au Ministre Henry

Monsieur le Ministre, le titre de ma question a été traduit, mais elle porte bien sur la pratique du rétrofit dans le domaine automobile comme celle de M. Matagne qui suivra. Elle s’inspire d’une analyse d’Inter-Environnement Wallonie. Je tenais à saluer leur travail.

Le 3 avril 2020, un arrêté de nos voisins français légalisait la pratique du rétrofit sur leur territoire. Le rétrofit consiste à transformer les véhicules roulant à l’essence ou au diesel de manière à ce qu’ils fonctionnent grâce à de l’électricité ou de l’hydrogène. Cette activité est naissante chez nos voisins et rassemble une dizaine d’acteurs, pour la plupart des start-up à ce stade.

Le système français, balisé par l’arrêté, fonctionne grâce à un système d’homologation. Par ailleurs, la France a mis en place une éligibilité du rétrofit à leur prime à la conversion depuis juin 2020.

Bien que les véhicules électriques ne soient pas la solution miracle pour une mobilité propre, le rétrofit comporte tout de même des avantages non négligeables d’un point de vue environnemental et social.

Parmi ceux-ci, nous pouvons citer la reconversion du parc roulant d’occasions et l’accélération de l’électrification du parc tout en prolongeant la durée de vie des véhicules. Cette pratique permettrait également aux automobilistes n’ayant pas les moyens d’acheter une voiture neuve de passer tout de même à une mobilité électrique. Enfin, elle permettrait une création de valeur locale et la création d’emplois non délocalisables.

Monsieur le Ministre, quelle est votre analyse du rétrofit ?

La législation belge permet-elle déjà cette pratique ou devrait-elle être modifiée si nous voulions l’autoriser?

Avez-vous étudié la marge de manœuvre de la Région à cette fin ?

Avez-vous déjà été en contact avec le niveau fédéral, voire européen, à ce sujet ?