Question écrite au Ministre Borsus
Cette question se base sur un rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement paru le 26 octobre, « Global Trade in Used Vehicles Report », et un article d’IEW intitulé de façon provocatrice « Refiler aux « pauvres » nos voitures usagées ? » concernant l’exportation des véhicules d’occasion. Ce commerce implique que des voitures usagées, souvent de piètre qualité et qui ne sont plus forcément aux normes acceptées sur les marchés des pays exportateurs, soient envoyées dans les pays importateurs, souvent des « pays en voie de développement », où elles seront remises en état de marche.
Pourtant, il existe de nombreuses autres possibilités de réhabilitation qui comportent bon nombre d’avantages en comparaison avec la mise à la casse et la fabrication d’un véhicule neuf. La réhabilitation nécessite beaucoup moins de matériaux et de fret, elle crée de l’emploi plus local pour une empreinte environnementale de fabrication très allégée.
Des mécanismes qui fonctionnent dans d’autres secteurs, notamment celui du bâtiment, pourraient être transposés dans l’industrie de l’automobile. Citons par exemple une fiscalité avantageuse pour la réhabilitation, ou encore la réforme de la politique tarifaire dissuasive de la distribution des pièces de rechange, en service après-vente.
Quelle est la part de la Région wallonne dans le marché de l’exportation de véhicules d’occasion ? Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ce rapport et de l’article d’IEW ?
Quelle est son analyse quant à la faisabilité d’implanter une filière de réhabilitation des voitures usagées dans notre région ? Quels contacts entretient-il avec nos entreprises automobiles à ce sujet ?