Question écrite au Ministre Collignon
Le Vif révèle ce mercredi 30 mars qu’une information judiciaire est ouverte pour corruption dans le cadre du projet Cristal Park. Un détournement des règles sur les marchés publics, des terrains bradés à certains opérateurs privés, le règne de l’opacité à chaque étape… les accusations sont graves.
Des dizaines de millions d’euros d’argent public ont été investis dans le projet, via différents opérateurs liés à la Région wallonne, et via la Ville de Seraing.
Sans préjudice de la procédure judiciaire qui doit bien entendu avoir lieu en toute indépendance, Monsieur le Ministre peut-il, en bonne intelligence avec la ville et les organismes concernés, proposer la mise en place d’un manager de crise, mandaté afin de remettre de l’ordre ?
A-t-il donné instruction à son administration d’examiner l’utilisation de l’argent qui provient du budget communal sérésien ?
Selon les informations dont il dispose, à quoi l’argent injecté dans ce projet a-t-il servi jusqu’ici ?
A-t-il soutenu la mise en place d’un audit global du projet ?
Réponse du Ministre
Une nouvelle équipe est à la barre d’Immoval et, parallèlement, les autorités sérésiennes se sont aussi organisées.
Aussi, je ne peux que me réjouir de la volonté du Conseil communal de Seraing, concrétisée dans sa décision du 25 avril, de faire toute la clarté dans ce dossier, en mettant sur pied une commission dédiée au projet « Cristal Park ».
Cette reprise en main par les parties prenantes est salutaire pour la poursuite du projet, mais participe aussi à la nécessaire transparence qui doit accompagner tout projet public, pour garantir non seulement la préservation des intérêts locaux, mais aussi la bonne utilisation des deniers régionaux.
Pour le surplus, comme je l’avais annoncé, dans le cadre de l’exercice de mes compétences et avec les outils mis à ma disposition par les dispositifs décrétaux, j’ai saisi le SPW IAS afin qu’il sollicite de la Ville de Seraing, la production d’une série d’éléments complémentaires.
Une fois ceux-ci analysés, je ferai part à l’honorable membre des conclusions nécessitant ou non l’exercice de la tutelle.
Enfin, quant à la notion de « manager de crise », cette dernière n’est pas prévue par la législation. Par ailleurs, selon les informations détenues à ce stade, je ne dispose pas de moyen de tutelle sur la SA concernée (Immoval), celle-ci ne pouvant être qualifiée de SPPLS au sens du Code de la démocratie locale et de la décentralisation.