Monsieur le Ministre, vu l’actualité de ces derniers jours, j’élargirai un tout petit peu le champ de l’interpellation. Je commence par la nouvelle du fonds d’investissement américain Providence Equity qui resterait en lice pour acheter 51 % des parts de Voo à Nethys. La vente initiale, actée en mai dernier, puis  annulée par M. le Ministre, serait en cours de renégociation, d’après les informations parues dans la presse. Il faut dire que la gestion calamiteuse de l’ancien management de Nethys nous laisse un imbroglio d’une complexité rare sur ce dossier comme sur d’autres. Le conseil d’administration d’Enodia qui s’est tenu le jeudi 28 novembre a, semble-t-il, décidé que les négociations devaient reprendre entre les deux parties. Il s’agit d’un enjeu majeur pour le bassin liégeois, vu l’importance des sommes en jeu et le nombre d’emplois concernés. En effet, Voo représente plusieurs centaines d’emplois, sans compter les 450 travailleurs du call center WBCC. Sa valorisation est estimée à plus de 1 milliard d’euros, voire bien plus si l’on se base sur des estimations liées à des ventes similaires durant ces dernières années. En fait, trois pistes auraient été étudiées. C’est la solution de la renégociation qui l’aurait emporté, plutôt que l’annulation pure et simple ou l’annulation contre indemnités.

Confirmez-vous ces informations ? Ou à ce stade, plusieurs pistes restent-elles ouvertes ? Il apparaît aussi selon certaines sources que « la prise en charge du personnel statutaire et le calcul de l’EBITDA de Voo, tel qu’initialement présenté dans le dossier, seraient amenés à être revus à la hausse suite à l’impact négatif que ces paramètres auraient eu sur le prix de vente et sur les actionnaires publics de Nethys ». Au moment de la décision prise d’annuler la vente, vous avanciez d’ailleurs que le projet de vente n’était pas de nature à obtenir les meilleures conditions pour les actionnaires publics, ce qui heurtait l’intérêt général. Pourriez-vous apporter quelques précisions sur ces éléments ? De quelle manière l’EBITDA et le personnel statutaire ont-ils été pris en compte, à l’époque, dans l’offre faite à Providence ? Ces paramètres ont-ils, effectivement, été mal évalués ? Quel impact aurait eu le projet de vente initial sur le personnel statutaire ? À