Question orale à la Ministre Morreale
Madame la Ministre, vous avez pris des mesures d’urgence pour soutenir les secteurs en difficulté, que ce soit au niveau de l’insertion socioprofessionnelle, de la santé, du secteur du handicap, des titres-services, de l’économie sociale et des artistes.
Le 4 juin, comme cela a déjà été dit dans cette commission aujourd’hui, vous annonciez un troisième volet d’aide à hauteur de 6,5 millions d’euros. Dans ce cadre, ce sont les organismes agréés qui ont été soutenus. Ces mesures étaient plus que nécessaires. Elles ont permis de sauver des emplois et des activités essentielles.
Mais en parallèle, depuis quelques semaines, il y a différentes voix, dont la CODEF, qui se sont élevées pour réclamer un soutien pour les ASBL qui ne sont ni agréées ni subventionnées. Les réalités sont très variables pour ces organisations à profit social, mais elles ont toutes en commun de ne pas être soutenues par des subsides, et dès lors logiquement de financer leurs activités par des rentrées propres. Ces rentrées propres sont à l’arrêt ou en nette diminution depuis le confinement.
Parmi elles, il y en a quand même un certain nombre qui emploie du personnel. Si celui-ci est parfois en partie subventionné en APE, ce n’est pas le cas de beaucoup d’entre elles, et ajoutons que ces subsides ne couvrent souvent qu’une partie du coût salarial.
Nos projections, sur base de divers contacts, tendent à montrer qu’il y aurait environ 180 ASBL non agréées et non subventionnées actives dans l’action sociale, au sens large parce que ce thème d’activité peut parfois être associé à d’autres secteurs, et qui sont basées en Région wallonne, et qui emploient au moins une personne.
D’après ces informations, il s’agit là de plusieurs centaines d’emplois qui sont potentiellement en danger. Ce n’est pas le première fois que l’on parle de ces situations, que ce soit dans votre commission ou dans d’autres, mais les semaines qui passent permettent à la fois d’affiner l’analyse de la situation, l’identification des associations concernées, mais aussi cela accentue l’urgence de leur venir en aide.
Je voulais vous demander si à des contacts ont-ils été pris par votre cabinet ou vos services pour prendre en compte la situation spécifique de ces ASBL non subventionnées ?
Avez-vous déjà pris des initiatives pour soutenir l’emploi dans les ASBL concernées ? Si oui, pouvez-vous nous détailler lesquelles ?