Question orale au Ministre Borsus

Monsieur le Ministre, nous apprenions il y a deux semaines dans la presse que la compagnie aérienne Air Belgium allait être refinancée à hauteur de 2 millions d’euros par la SRIW, la SOGEPA et la SFPI, la Société fédérale de participation et d’investissement et à hauteur de 300 000 euros par la SABENA Aerospace Engineering.

Par ailleurs, 30 000 obligations convertibles pour un montant de 1,5 million d’euros, soit 500 000 euros par opérateur, auraient également été souscrites par la SOGEPA, la SFPI et la SRIW. Au total, 7,8 millions d’euros seront injectés dans la compagnie aérienne, sans compter le fait que la SOGEPA avait déjà aidé Air Belgium avec un montant de 1,9 million d’euros l’année dernière. Confirmez-vous ces chiffres ?

Ensuite, après des débuts difficiles, cette compagnie a fait un bénéfice avant impôt de 5,6 millions d’euros en 2019 et a enregistré des revenus de 10,5 millions d’euros en avril et mai, d’après les informations qu’elle a communiquées à la presse, ce qui semble correspondre aux 62 millions d’euros de chiffre d’affaires de 2019. En effet, si l’on divise cette somme par six, donc pour deux mois, on atteint les 10,5 millions d’euros évoqués.

Dans ce contexte, qu’est-ce qui justifie l’aide régionale si la compagnie ne s’en est manifestement pas si mal sortie durant la crise ?

Quelles sont les perspectives de développement de cette compagnie dans le contexte de la covid-19 ? Avez- vous étudié la piste alternative d’une reprise ou d’une fusion avec un autre opérateur plutôt que financer un stand alone tel que la situation actuelle ?

Enfin, dans le contexte des accords de Paris et de notre Déclaration de politique régionale qui invite à concilier économie et respect de l’environnement et du climat, ces aides ont-elles été conditionnées à certains critères environnementaux ?

Il paraîtrait pertinent, mais cela plutôt au niveau européen, en parallèle d’aides très importantes qui ont été accordées au secteur aérien, que des règles soient mises en place afin de reconvertir progressivement une partie de ce secteur, d’interdire à terme les vols commerciaux continentaux de courte distance et d’investir en parallèle dans le rail.

Avez-vous porté ce type de revendication dans les cénacles européens ?