La fermeture de l’entreprise sérésienne de laminage circulaire Halo Steelrings est le dernier coup de massue pour les 75 travailleurs et travailleuses dont la colère est compréhensible.
En 2020, lors du rachat d’ArcelorMittal Ringmill, devenue Halo Steelrings, par le fond allemand Callista Private Equity, le député wallon Olivier Bierin tirait déjà la sonnette d’alarme auprès du ministre Borsus : » Les antécédents de Callista n’étaient pas rassurants puisqu’ils avaient notamment racheté la société PCH Metal en France pour la mener ensuite à la faillite. Force est de constater que le scénario que nous craignions s’est malheureusement réalisé » déclare le Liégeois.
Si l’objectif officiel annoncé par Callista était de rendre l’entreprise compétitive pour la revendre quelques années après, rien n’a été réalisé en ce sens. « En 2020, le fond allemand promettait le maintien de 90 emplois au sein de la société serésienne. Ce sont désormais 75 personnes qui se retrouvent sur le carreau à Seraing. C’est indispensable de trouver des solutions et répondre à leur désarroi et celui de leur famille » indique le chef de groupe Ecolo à Seraing, Paul Ancion.
« Callista n’a pas investi 1€ dans Halo Steelrings depuis août 2020, alors qu’ils ont appelé à l’aide deux fois la Région wallonne, qui a déboursé 4 millions d’euros pour essayer de sauver la mise. Aujourd’hui la priorité pour le gouvernement wallon doit être de trouver des solutions pour les travailleurs, à commencer par la mise en place d’une cellule de reconversion en concertation avec les syndicats. Cependant, il faudra ensuite tirer des leçons pour l’avenir et éviter de réitérer les mêmes erreurs dans le choix de futurs repreneurs pour nos entreprises wallonnes. » conclut Olivier Bierin.