Question au Ministre Dolimont

Fin décembre, Liege Airport annonçait être « le premier aéroport belge à avoir la capacité d’accueillir la distribution de « sustainable aviation fuel » (SAF) pour les compagnies aériennes qui utilisent ses infrastructures pétrolières. »

Comme indiqué dans son communiqué de presse, ce carburant sera transporté par le système d’oléoducs de l’OTAN auxquels est reliée toute une série d’aéroports, notamment l’aéroport national de Zaventem. Celui-ci profitera donc également d’approvisionnement de ce carburant. La compagnie belge Brussels Airlines a d’ailleurs opéré ce 1er janvier 2023 un premier « vol SAF symbolique » au départ de Bruxelles. Liege Airport n’est donc pas le seul aéroport belge à profiter de cette infrastructure.

Par ailleurs, on peut lire que « des fournisseurs organiseront l’approvisionnement du SAF à court et à moyens terme ». Peut-on en déduire que cet approvisionnement sera effectué en partie par camion comme c’est déjà le cas aujourd’hui pour le kérosène, et vienne ajouter des véhicules dans la région alors que le réseau routier est déjà saturé ?

Le stockage de ce carburant importé par les fournisseurs se fera-t-il alors dans une cuve dédiée sur le site de Liege Airport ?

Sera-t-il mélangé à du carburant traditionnel ?

Monsieur le Ministre a-t-il davantage de précisions à communiquer ?

La Commission européenne travaille à une obligation de 2 % de SAF à partir de 2025 et de 5 % à partir de 2030. Brussels Airport vise 5 % d’ici 2026, Monsieur le Ministre connaît-il les ambitions de Liege Airport ?

Réponse du Ministre

Comme déjà mentionné lors de précédentes réponses à des questions parlementaires, les installations de nos deux aéroports wallons sont prêtes à accueillir du kérosène mélangé à du SAF.

Le SAF sera directement mélangé au kérosène par le fournisseur et ne fera donc pas l’objet d’un stockage spécifique.

Le SAF est fourni directement par les pétroliers et son acheminement vers l’aéroport de Liège se fera par les moyens de transport que ces derniers utilisent déjà, à savoir le réseau pipeline du CEPS (Défense) et par camions.

Compte tenu de ces éléments, un accroissement du nombre de camions sur le site de l’aéroport n’est dès lors pas à craindre en raison de l’arrivée du nouveau carburant.

Pour l’heure, Liege Airport n’a pas déterminé d’objectifs précis concernant la part d’approvisionnement de SAF sur le site aéroportuaire.

Les travaux et consultations se poursuivent entre les pétroliers et les compagnies, ainsi qu’au travers du CEM, tenant compte, d’une part, des futures obligations européennes en matière de SAF et, d’autre part, de la compatibilité de ce carburant avec les moteurs d’avions (sécurité).

Liege Airport soutient évidemment toute initiative en la matière et coordonnera l’implémentation du futur Règlement européen sur son site.

Le souci de conformité de son infrastructure de stockage et d’approvisionnement en carburant SAF en est la preuve, de même que les travaux en cours au sein du CEM et du comité stratégique de la SOWAER.