Question écrite au Ministre Dolimont

Un certain nombre de riverains sur les Cahottes et Mons-lez-Liège se plaignent des bruits rampants qui proviennent de l’aéroport dans certaines conditions atmosphériques, qu’il s’agisse des avions ou des avertisseurs et « bips » des chariots, pushback et tracteurs de remorquage.

Pourquoi n’y a-t-il pas de merlons ou de panneaux anti-bruit de ce côté-là de l’aéroport ?

Est-il prévu d’en installer ?

Réponse du Ministre

Lors des modifications successives du plan de secteur, le Gouvernement wallon a prévu la mise en œuvre de merlons pour les zones d’activités économiques en contact proches avec des habitations.

Comme l’honorable membre a d’ailleurs pu le constater lors de la visite de la Commission sur le site le 16 février 2023, un tel dispositif a été installé au Nord de l’aéroport, le long de la voirie de bouclage.

Un autre dispositif anti-bruit est également prévu pour la zone d’activités économiques Cahottes 2, mise en œuvre prochainement par la SPI.

Dans cette zone, caractérisée « Zone d’activité économique mixte », portant la surimpression « *S04 », le plan de secteur prévoit la mise en place, en bordure des zones d’habitat à caractère rural des Cahottes, un périmètre d’isolement d’une largeur minimale de 50 mètres, constitué de merlons verdurés ou d’écrans végétaux denses selon la topographie du site, accompagné d’un dispositif antibruit adéquat lorsque l’activité projetée le requiert.

En ce qui concerne le sud de l’aéroport, un merlon ou une zone d’isolement n’a pas été imposé, ni par le plan de secteur, ni par le permis d’exploitation.

Dans le cadre de l’étude d’incidence sur l’environnement menée dans le cadre de la procédure de renouvellement du permis d’environnement de l’aéroport, le bureau d’étude chargé de celle-ci a, comme cela est prévu par la règlementation entourant les permis d’environnement, procédé à une analyse des bruits rampants.

L’auteur de l’EIE a estimé que l’impact du bruit rampant reste limité et peu significatif par rapport aux bruits aériens. Il a également conclu que, dans l’environnement routier et industriel du site, les bruits rampants liés à l’activité de l’aéroport ne ressortent pas significativement en termes de nuisance sonore spécifique.

Cette analyse peut sans doute être confirmée par le fait qu’un seul riverain a interpelé la SOWAER via une plainte relative aux bruits rampants.

Le permis unique octroyé (tant le permis initial que le permis réformé) enjoint l’aéroport à « favoriser le remplacement des avertisseurs de recul classiques (bip-bip) des engins de manutention et de chantier par des avertisseurs de type large-bande (« cri du Lynx ») ».

Liege Airport respectera bien entendu cette injonction pour ses propres véhicules et formulera les recommandations utiles auprès des opérateurs du site pour qu’ils aillent dans le même sens afin de diminuer la nuisance à la source.