Question écrite au Ministre Collignon
On nous rapporte de nombreuses situations problématiques en termes de chauffage dans les logements sociaux qui ont été sinistrés par les inondations. Le gaz a été rétabli dans la plupart des zones, mais des chaudières et systèmes de chauffage sont en panne ou doivent être remplacés, alors que les températures extérieures diminuent fortement.
Monsieur le Ministre a-t-il réalisé un cadastre des besoins, avec les sociétés de logement ?
Quelles actions a-t-il prises pour remédier le plus rapidement possible à ces situations ?
Dans certains cas, l’approvisionnement en pièces de rechange semble compliqué. On peut imaginer par ailleurs que les corps de métier soient débordés.
Le cas échéant, des systèmes de chauffage d’appoint, sécurisés, ont-ils été mis à disposition des locataires ?
Il s’agit avant tout d’une question de santé publique pour les locataires des logements sociaux, mais également de préservation du patrimoine de la région, en contribuant à sécher et assainir les bâtiments.
Enfin, nous avons déjà eu l’occasion d’aborder les aides énergie à mettre en place de façon générale avec son collègue en charge de l’énergie, mais a-t-il adopté des mesures spécifiques afin d’alléger la facture d’énergie des usagers des logements sociaux, en particulier là où ces logements ne sont pas encore remis en ordre ?
Réponse du Ministre
Au cours des semaines écoulées, les SLSP ont avancé avec diligence dans l’évaluation et la réparation des dégâts subis sur leurs parcs de logements du fait des inondations de juillet. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail remarquable fourni sans relâche par les équipes des sociétés touchées et de la SWL pour permettre à l’ensemble des locataires sinistrés de retrouver des conditions de vie décentes.
Les SLSP traitent ainsi, dans le détail, avec leur service technique et leurs compagnies d’assurances, leurs besoins et priorités pour remettre en ordre le plus rapidement possible les logements sinistrés dont elles ont la charge.
Les besoins de travaux de chauffage, certes essentiels, ne sont hélas qu’un des éléments à rencontrer pour assurer la salubrité, la sécurité et le confort des locataires. Des questions similaires se posent ainsi pour le remplacement de châssis et de menuiseries, la remise en état des installations électriques ou encore la réfection des murs et sols.
Face à la nécessité d’assurer un chauffage suffisant en ce début de période hivernale, la remise en état des installations de chauffage s’est toutefois très vite imposée comme l’une des priorités.
Ainsi, partout où l’approvisionnement en gaz et en électricité a pu être rétabli, les SLSP sont rapidement intervenues dans les logements encore habitables, grâce notamment à leurs différents marchés stocks, pour remettre les installations en état de fonctionnement. Le secteur m’informe d’ailleurs que les entreprises du bâtiment ont retrouvé, depuis quelques semaines, une disponibilité suffisante pour intervenir dans des délais raisonnables en cas de besoin urgent.
Dans les cas plus extrêmes, où l’approvisionnement en gaz ne pouvait être assuré avant l’hiver, les SLSP ont opté pour des installations provisoires voire d’appoint.
Je pense notamment aux 126 logements de la SLSP de Fléron dans lesquels ont été placées des installations de chauffage provisoires, par bonbonnes et convecteurs, en à peine plus de deux semaines, ce qui a permis à ces logements qui n’avaient pas été inondés, de demeurer habitables.
Plus spécifiquement au sujet d’éventuelles mesures destinées à alléger la facture d’énergie des ménages sinistrés, je rappelle que, dès le 23 juillet, le Gouvernement décidait l’octroi d’une aide d’urgence de 15 millions d’euros au profit des SLSP touchées, destinée à financer, de manière très ouverte, le relogement des ménages sinistrés, dans des conditions décentes.
Enfin, s’agissant des aides énergétiques, je me permets de renvoyer l’honorable membre, vers le Ministre Henry, responsable de cette matière.