Question orale à la Minitre Morreale
Madame la Ministre, l’infrastructure de consommation de drogues à moindre risque, SCMR, liégeoise a démarré ses activités en 2018 sur base d’un consensus politico-médico-judiciaire et avec une autorisation de la Ville de Liège pour trois ans.
Faute d’une nouvelle décision de la Ville, la fondation privée TADAM qui gère le projet a donc perdu son statut d’opérateur de la SCMR le 1er septembre. Elle perd donc également l’autorisation d’entretenir une salle de consommation à moindres risques.
Au vu des dangers légaux que la fondation encourrait en cas d’ouverture sans autorisation, la structure a dû informer les usagers de la fermeture des salles à cette date. Il s’agit pourtant d’un projet important qui faisait office de pionnier en Belgique et qui permettait un suivi médical et psychologique des usagers, soit environ 145 personnes victimes de la drogue.
Si M. Demeyer, Bourgmestre de Liège, avait indiqué que la Ville trouverait une solution d’ici le 5 septembre, hier, 6 septembre, lors du conseil communal, tout n’était pas très clair, même si des possibilités de réouverture dans les semaines qui viennent semblent exister. Malheureusement, ce délai pourrait suffire à voir le personnel qualifié se délocaliser à Bruxelles où une salle similaire va bientôt ouvrir ses portes.
Par ailleurs, sans ces lieux, le risque que des personnes soient victimes d’overdose sera également plus élevé, ainsi que les nuisances sur la voie publique. Il ne faut pas l’occulter non plus. La salle de consommation était également subventionnée par la Région wallonne qui était de loin le plus gros contributeur au projet. Vous venez de renouveler ce soutien d’après le site d’info L-Post. Ma première question sera de savoir si vous confirmez cette information. Ce serait positif à mon avis.
Qu’en est-il de la situation actuelle, de manière générale, selon votre analyse ? Avez-vous eu une concertation avec la ville à ce sujet et avec éventuellement le Gouvernement fédéral, même si l’on sait que le CD&V bloque un peu toute évolution possible à ce niveau ?
C’est une question juridique qui n’est pas forcément simple, mais on sait que l’on a parfois trouvé des manières innovantes de faire les choses : la salle pourrait-elle fonctionner sur base d’une autorisation de la Région, si celle de la ville tarde trop ?