Question écrite au Ministre Borsus

Vu le manque de confiance des fournisseurs, qui résulte de la faillite de Greensill, les sites liégeois de Liberty Steel tournent à 40 % de leurs capacités, alors même que le marché de l’acier repart à la hausse avec des prix très élevés. Une partie des 760 travailleurs est en chômage économique.

Nous apprenions par ailleurs le 15 avril que Liberty Steel avait fait appel à un médiateur via le tribunal du commerce afin de trouver des investisseurs pour poursuivre ses activités.

Monsieur le Ministre a-t-il été sollicité, via les outils économiques de la région, afin d’apporter une aide dans ce contexte ?

Lors de la dernière séance plénière, il évoquait différentes pistes, d’un prêt jusqu’à une prise de participations, a-t-il avancé sur ces pistes ?

Une prise de participation totale est-elle étudiée ?

Certains sites ont apparemment été mis en garantie par Liberty Steel au nom de Greensill. Il semble qu’en République tchèque, l’État ait consenti un prêt conséquent qui n’a servi qu’à combler une infime partie des dettes de Greensill, sans soutenir l’activité locale. Les sites liégeois sont-ils dans la même situation ?

Enfin, comme j’avais eu l’occasion de le rappeler en séance plénière, la situation actuelle résulte notamment de la décision de l’Union européenne d’obliger ArcelorMittal à vendre certains sites, en l’occurrence à un acteur industriel qui semble mal géré et instable. Si on peut comprendre la volonté de principe de lutter contre les monopoles, le résultat ici est aberrant. On peut par ailleurs avoir un sentiment de deux poids deux mesures quant à l’attitude de l’Europe face aux GAFA jusqu’ici.

A-t-il porté ce message au niveau européen, ou envisage-t-il de le faire ?