Question orale au Ministre Borsus
Monsieur le Ministre, vous annonciez dans la presse le 18 janvier les résultats de l’étude commandée au consultant Roland Berger sur les secteurs à fort potentiel en Wallonie. Le but était de sélectionner des filières d’excellence pour réindustrialiser la Wallonie, vous citiez trois filières en particulier dans votre interview, mais vous annonciez qu’il y en avait plus, quelles sont-elles ? Comment ont-elles été sélectionnées ? Sur base de quels critères ?
Logiquement, les biotechs et le secteur pharma figurent en bonne place dans cette étude vue leur poids dans nos exportations, c’est logique et légitime. Vous mettiez en avant également la filière de la logistique comme étant l’une d’entre elles avec 4,7 milliards de valeurs ajoutées et 62 000 emplois.
Cependant peut-on considérer la logistique comme une filière industrielle à part entière ou plutôt comme un maillon de la chaîne de création de valeur ? Vous l’avez évoqué déjà vous-même plus tôt dans notre commission aujourd’hui, la logistique vise à transporter des marchandises, est-ce la meilleure façon de capter de la valeur ajoutée plutôt que tenter de répartir la production de certaines bien sur notre territoire ?
Ne faudrait-il pas adopter une approche transversale de cette question plutôt qu’une filière particulière ? Les destructions d’emplois potentiels ont-elles été prises en compte dans les calculs du consultant parce que les études se multiplient sur les conséquences négatives de l’emploi local de l’e-commerce low cost ? On a déjà eu l’occasion d’en discuter, c’est à prendre en compte quand on parle de logistique.
Enfin, comment les résultats de cette étude seront-ils pris en compte dans l’élaboration du plan Get up Wallonia ? Quelle sera son influence éventuelle sur les pôles de compétitivités, étant donné que vous indiquiez qu’il s’agirait de choisir des priorités ?