Question orale à la Ministre Tellier
Je voulais juste ajouter un mot en ce début de question, pour dire que, dans mon petit village liégeois de 200 000 habitants, les poubelles passent une fois par semaine, et cela va, on se débrouille.
Madame la Ministre, ces dernières années, le commerce en ligne a pris un essor vertigineux, révolutionnant les habitudes de consommation et le paysage des entreprises. La crise de la covid-19 n’a fait qu’accentuer ce phénomène.
Parmi les nombreux sujets de controverses que génère l’e-commerce, je voudrais aborder plus particulièrement avec vous la problématique des déchets. En effet, une des conséquences de la croissance exponentielle de l’e-commerce est la génération, elle aussi exponentielle, de déchets.
Selon un article d’Inter-Environnement Wallonie,qui produit toujours des analyses de grande qualité, 10 milliards de colis sont envoyés chaque année pour le seul continent européen, engendrant des tonnes de cartons, de plastiques et de rubans adhésifs qui seront le plus souvent jetés, une fois le colis déballé.
Certaines plateformes de vente ont tenté d’apporter des solutions à la question du suremballage, avec des systèmes d’emballage réutilisables, cautionnés ou encore avec le recyclage. Mais, comme on le sait, ce dernier, lorsqu’il est possible et développé, a ses limites.
Avez-vous d’ores et déjà des statistiques quant à la génération de déchets liés à l’e-commerce et à son augmentation depuis le début de la crise ? Quelle est votre analyse de cette problématique ?
Avez-vous une stratégie de prévention par rapport à la génération de ces déchets dans le cadre de l’e- commerce
En parallèle du problème du suremballage, il y a aussi la destruction de produits neufs invendus. Une enquête française révélait qu’Amazon détruisait une partie de ses produits après six mois de stockage dans les entrepôts, parce qu’il est moins coûteux d’éliminer les invendus que de les rapatrier. Cette pratique serait légale et fiscalement avantageuse. Qu’en est-il de la législation et du régime fiscal par rapport à la destruction de produits dans le cadre de l’e-commerce en Belgique et en Wallonie? L’accord de coopération du 4 novembre 2008 concernant la prévention et la gestion des déchets d’emballage, modifié par l’accord du 5 mars 2020, permet-il d’ores et déjà de répondre à cette problématique ?