Question écrite au Ministre Dermagne
Le 16 septembre, le CA d’Enodia a proposé à ses administrateurs de se pencher sur la question des avantages extra-légaux pour les cadres de la société et de ses filiales.
Certains administrateurs se sont abstenus, car s’ils reconnaissent l’intérêt d’objectiver l’octroi de ces avantages et de ne plus les attribuer à la tête du client, ils veulent vérifier que le nouveau système ne coûtera pas plus cher que l’ancien.
Pour ma part, si ce qui est sur la table semble légal et relève de la compétence du conseil d’administration, j’ai pourtant été interpellé par la possibilité d’octroyer des bonus aux dirigeants d’une intercommunale. Il s’agirait ici d’octroyer entre 8 et 20 % de primes à la productivité.
Je voulais interroger Monsieur le Ministre, non pas sur la légalité du procédé, qui est encadrée par le Code de la démocratie locale, mais sur son opportunité et son analyse politique de celui-ci. Est-il pertinent d’octroyer des bonus au sein d’une structure chargée de remplir une mission d’intérêt public ? Une logique de bonus, a fortiori annuels, ne risque-t-elle pas de pousser ces dirigeants à viser une rentabilité financière à court terme, une maximisation des dividendes le cas échéant, plutôt qu’à défendre l’intérêt général et à élaborer une stratégie de long terme ? Le cas échéant, pourquoi limiter un tel système aux dirigeants et ne pas prévoir de récompenser l’ensemble du personnel ?
Par ailleurs, Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer dans quelles intercommunales ce système de bonus, de primes à la productivité, est-il en place ? A-t-il déjà été évalué ?