Question au Ministre Henry
Nous pouvions lire ce lundi dans la presse que la proposition de remplacer le bitume des routes par une alternative exempte de pétrole avait été faite au sein du Conseil communal de la Ville de Liège. Cette alternative serait composée d’un liant végétal et présenterait de nombreux avantages.
Premièrement, elle permettrait de s’affranchir davantage des énergies fossiles en supprimant le bitume, fabriqué à base de pétrole, du revêtement des routes. En outre, si le bitume doit être chauffé lors de son placement, la résine, elle, fonctionne à froid, ce qui permet d’économiser beaucoup d’énergie.
Un autre élément en faveur de cette technique réside dans la transparence du liant végétal. En fonction du granulat choisi, les routes pourraient être plus claires, diminuant leur effet absorbant et permettant de faire baisser la température en ville.
De plus, le liant végétal a la capacité d’être recyclé dans son entièreté, au contraire du bitume qui se recycle à 40 % seulement. Si le coût de cette nouvelle technique n’est pas encore connu et pourrait être supérieur lors d’une première utilisation, son recyclage pourrait toutefois être avantageux financièrement sur le long terme.
Cette technique de revêtement étant récente, il lui reste encore à démontrer sa résistance notamment en ville, où la circulation est dense. Elle a déjà été testée, notamment en France. À Liège, la résine a déjà été utilisée pour des voies piétonnes et cyclables. La Ville de Liège se dit ouverte à cette méthode, et pourquoi pas, à être l’objet d’une expérience pilote en Belgique.
Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre quant à cette proposition ?
Dispose-t-il d’études concernant l’efficacité de cette technique de revêtement des routes ?
La Région wallonne met-elle des actions en place afin de diminuer sa dépendance aux énergies fossiles dans le cadre de son réseau routier ?
Enfin, ce type de revêtement comprenant un liant végétal n’apparaît pas dans le référentiel « qualiroutes », ce qui empêcherait les communes voulant l’utiliser d’obtenir des subsides.
Quels sont les critères nécessaires pour figurer dans ce document ?
Une évolution du référentiel est-elle à l’étude ?
Des projets pilotes peuvent-ils être mis en place dans l’état actuel des choses ?
Peuvent-ils être financés ?