Question à la Ministre Linard
Madame la Ministre, dans son édition du 11 juin dernier, «Le Vif/L’Express» est revenu sur l’affaire des Ateliers d’art contemporain (AAC). Cette ASBL liégeoise, dont le procès s’est ouvert ce mardi 16 juin, a été liquidée en 2015, après le détournement présumé de centaines de milliers d’euros. Durant de nombreuses années, des milliers de jeunes – et de moins jeunes – liégeois avaient eu la chance de participer à des stages organisés par cette ASBL, dont la qualité était reconnue. L’association employait 26 équivalents temps plein et 150 animateurs et artistes intermittents, qui représentaient 15 équivalents temps plein supplémentaires. Son budget s’élevait à 1,9 million d’euros, dont 90 % d’argent public. Le directeur est soupçonné de
malversations, à son profit et à celui d’une autre ASBL satellite appelée Arteco, qui organisait notamment le festival Les Parlantes.
Je ne vous demande pas de faire le travail de la justice et de vous prononcer sur le volet pénal de cette affaire, mais quelle analyse politique en retirez-vous? À combien s’élevaient les subventions reçues de la Fédération Wallonie-Bruxelles par cette ASBL? La Fédération en a-t-elle récupéré une
partie? L’ASBL était-elle inspectée régulièrement par l’Administration générale de la culture (AGC)? L’a-t-elle été en 2014, quand l’affaire a éclaté? Des rapports ont-ils été rédigés à ce sujet?
Quels enseignements l’administration et le gouvernement en ont-ils retenus?